I
Après des jours d’une lutte féconde
Où l’ouvrier a resserré ses rangs,
Comme jadis il étonne le monde
En faisant face aux maîtres ses tyrans.
Nos syndicats, surgits soudain de l’ombre,
Ont pour appui notre gouvernement
Et chaque jour multipliant leur nombre
Voient s’agrandir leur vaste mouvement.
Refrain

II
Pour acquérir le vrai droit à la vie
Et travailler en toute dignité,
Pour abolir le souci qui le lie,
A l’ouvrier il faut la C. G. T.
Alors bientôt il prendra confiance
Dans l’union son seul et grand espoir,
Il agira de plus en conscience,
La liberté dépend de son devoir.
Refrain

III
Mais tous ses droits il faut qu’il revendique
Sans peur, sans haine et bien résolument,
Il doit penser : j’ai fait la République
Seules mes lois sont le gouvernement.
S’il porte encor les traces d’esclavage
Des fers honteux qui lui liaient les mains,
Il doit crier : « Il n’est plus de servage
Car je suis fort entre tous les humains ».
Refrain

IV
Il est encor, trompés par l’ignorance,
Ou bien soumis devant le patronat
Des travailleurs qui n’ont pas confiance
En le pouvoir de notre syndicat,
Aussi, montrons à ces pauvres timides
Ce qu’ils seraient sans l’accord Matignon :
Toujours en proie aux règlements rigides
Et sans l’appui même d’un compagnon.
Refrain

V
Si dans la lutte ont succombé nos pères,
Ils ont tracé, pour nous le vrai chemin,
Ils nous ont dit : « Unis, comme des frères,
Allez toujours vous tenant par la main ».
Justice, honneur et toute indépendance,
Principes vrais qu’ils nous ont inculqués,
Nous donnerons la force, la puissance,
Car aujourd’hui, nous sommes syndiqués.
Refrain

REFRAIN
Travailleurs des villes, des champs,
Voilà la suprême victoire
El ce jour, gravé par les temps
Sera des hauts faits de l’histoire,
En luttant pour l’humanité,
Pour celui qui souffre, qui peine,
De l’entrave à la liberté,
Nous venons de briser la chaîne.

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