Préparatifs
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Au camp de Choisel
C’est au petit matin du samedi devant la stèle, sur l’ancien site du camp de Choisel à Châteaubriant que Raymond GRANET, Administrateur de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt et aussi fils de Désiré GRANET (un des 27 fusillés du 21 octobre 1941), engagera les allocutions, et non sans émotion après une minute de silence demandée à l’évocation de deux compagnons disparus cette année, à savoir Paul RABEL et Jean-Pierre LE BOURHIS, chevilles ouvrières d’un bon déroulé, mais aussi camarades de route.
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Au château
Puis ces quelques 40 participants s’en iront déposer une gerbe au château, à l’endroit où furent déposés les 27 corps ensanglantés ce 22 octobre 1941 avant d’être dispersés dans les cimetières des villages environnants.
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Des inaugurations
L’après-midi, c’est sur l’endroit de la fusillade, la Carrière des Fusillés, que deux inaugurations se firent successivement : l’espace de la Sablière nouvellement scénographié et la nouvelle exposition du musée de la Résistance qui jouxte. C’est en présence d’élus, comme notamment Alain HUNAULT, Maire de Châteaubriant, responsables d’associations mémorielles tels Christian RETAILLEAU, Président du Comité Départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure, Gilles BONTEMPS, Président de l’Association des Amis du Musée de la Résistance de Châteaubriant, et de Mohamed SAADALLAH, sous-préfet de Châteaubriant-Ancenis, que près de 200 personnes ont pu écouter les nombreuses allocutions plus riches les unes que les autres pour une promesse de travail en commun à la pérennité du site et à la continuité du travail de mémoire tant recherché par Carine PICARD-NILES, Secrétaire de l’Amicale, association propriétaire des lieux ; « C’est d’abord un défi mémoriel, un enjeu de transmission. Avec l’éloignement des conflits et la disparition progressive des témoins, les lieux de mémoire ont des choses à raconter » comme le précisera le sous-préfet.
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Une nouvelle exposition temporaire
La nouvelle exposition temporaire « Répressions et déportations en France et en Europe (1939-1945) », basée sur le Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) du ministère de l’Éducation Nationale à remporté un vif succès. Elle est visible au musée jusqu’au 11 octobre 2019 et disponible en version itinérante. C’est aussi l’occasion de présenter Mélanie SAMSON, Chargée de médiation du patrimoine historique, qui vient d’être embauchée en contrat à durée déterminée et dont tous les acteurs veulent pérenniser l’emploi. Le sous-préfet enfoncera le clou en disant qu’il suffisait de « se mettre autour d’une table tous ensemble » et d’agir pour que cela se fasse.
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La Blisière
Le lendemain matin, « à l’heure où blanchit la campagne, je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt... » ; cette citation d’un poème de Victor Hugo est à propos au rendez-vous, à Juigné-les-Moutiers, en bordure de la forêt où furent fusillés « Les neuf fusillés de La Blisière » le 15 décembre 1941. Plus d’une centaine de personnes ont écouter avec attention l’allocution de Serge ADRY emprunte, dans la continuité des militants martyrs, d’une résonance politique troublante pour dire que ce n’est pas un simple rendez-vous annuel mais « aussi un travail de mémoire pour rappeler que dans les périodes les plus sombres, les plus difficiles, seule la conscience individuelle de chaque être conduit à la conscience collective. Rappeler à ceux et celles, comme ces 9 camarades et les 27 de Châteaubriant, qui ont pris conscience du danger du fascisme, du danger de la progression des idées de l’extrême droite en Europe dans les années 1930, alors qu’aujourd’hui le ciel de l’Europe et de la France s’assombrit à nouveau, que le terme populisme se substitue peu à peu au terme d’extrême-droite » . Le Chant des Partisans fût entonné par tous pour clore la cérémonie.
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L’accueil de la ville
Le traditionnel accueil en mairie de Châteaubriant pour un verre de l’amitié s’en suivra.
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Fernand Grenier
Quatorze heures, un vibrant hommage est rendu par Romain BAZOT-ALLAIRE, un jeune de l’Amicale, à Fernand GRENIER, au rond-point qui porte son nom puis la fanfare suivi des porte-drapeaux, porte-gerbes et la foule se rendent en cortège dans la Carrière. Les « officiels » ; les attendent.
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Les gerbes aux 27
Après l’appel aux 27 fusillés morts pour la France en ce lieu même, sous leurs regards représentés sur les nouvelles stèles au pourtour du lieu, les dépôts de gerbes des élus, du PCF, représenté, entre autres, par Isabelle DE ALMEIDA, de la CGT, représenté, entre autres, par Philippe MARTINEZ, associations mémorielles et l’État, représenté par Nicole KLEIN, Préfète de Loire-Atlantique, se succèdent. La Marseillaise clôture alors la cérémonie avec un salut aux porte-drapeaux, puis une visite aux jeunes scolaires de toute la France qui sont venus apporter les terres de divers lieux de mémoires et de souffrances. Ces terres viennent s’ajouter à celles de l’année dernière et sont destinées aux alvéoles situées sous l’imposant monument qui domine le lieu.
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L’évocation artistique
Les quelques 2 000 personnes présentes venues des quatre coins de l’hexagone assistent alors, sous le soleil qui chauffe fort, à l’évocation artistique conçue par « Les Traiteaux de France » interprétée par les élèves des écoles, comédiens et chorale de Châteaubriant « 77 ans après, Présents ». Le livret disponible sur place « donne le la » par la dédicace d’Odette NILÈS : « Merci à vous toutes et tous de poursuivre avec nous ce combat et de porter notre mémoire » . Rendez-vous l’année prochaine et soyons Présents.
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