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– Châteaubriant 2016 le 23 octobre.
Un temps maussade certes, mais fort quand les élèves de divers établissements scolaires ont amené les terres de divers camps d’Internement, de Déportation et de Résistance pour emplir les alvéoles sous le monument. Un renouvellement des terres pour un passage à la jeune génération d’un peu de mémoire.
Un hommage particulier en présence des responsables nationaux de la CGT et du PCF ; respectivement Philippe Martinez et Pierre Laurent qui ont assénés des coups contre les idées nauséabondes du Front national « Parce que nous n’avons pas le droit d’oublier, ni le crime qui a fauché leurs vies, ni ceux qui l’ont commis, ni les raisons qui les ont conduit ici » déclarera d’entrée d’allocution le leader communiste. Il n’était pas seul ; comme un miroir à cette jeunesse « fauchée » il laissa la parole à Camille Lainé, de la MJCF, « comme un témoignage de confiance en l’avenir ». Elle pris le pupitre pour témoigner que « les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas oublié. Ils luttent, ils résistent dans les pas de leurs aînés, avec humilité et détermination, car ils sont bien conscients que ʺ le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde ʺ comme le rappelait Brecht ».
Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’État aux anciens combattants, concluant les prises de paroles a rappelé lui aussi que « 75 ans après, le souvenir des fusillés de Châteaubriant résonne comme un appel à l’insoumission et à la liberté dans la mémoire nationale. Il est une célébration de la jeunesse. Celle qu’incarnait Guy Môquet. ». Puis il annonce qu’il a donné son « accord pour que le ministère de la défense verse une subvention de 110 000 euros pour la rénovation et la valorisation de la carrière de la Sablière et du musée de la Résistance ».
Carine Picard-Nilès laisse la place à l’évocation historique et artistique sous la direction de Jean-Jacques Vanier, auteur et metteur en scène de « ils rêvaient de liberté… ils ont donné l’espoir » ou les dernières pensées imaginées des fusillés.
De nombreuses voix, dont celle de Yvan Le Bolloc’h présent sur scène, ont donné de la voix pour retracé un avenir à une voie malencontreusement empruntée par ces fusillés.
Patrice Morel
25 octobre 2016
Reportage photographique :
– Châteaubriant 2016 le 23 octobre.